L’anorexie mentale, calvaire d’adolescence

L’anorexie est une maladie qui touche les adolescentes dès la puberté et jusqu’au début de la vingtaine. Elle est considérée comme une maladie psychologique. En effet, c’est une restriction volontaire de l’alimentation qui engendre un amaigrissement massif et plus tard une aménorrhée (l’absence des règles).

Les anorexiques ont des traits de caractère bien propres à eux. Elles ressentent un besoin excessif de tout contrôler avec une nette tendance au perfectionnement. Elles se caractérisent par une psychorigidité et une extrême aptitude à contrôler leur alimentation. Mais plus que tout, leur trouble fondamental est leur perception erronée de l’image du corps, une perception très influencée par les médias qui ne prônent que l’image parfaitement mince et filiforme des femmes du XIème siècle.

Ce trouble débute en général sous forme d’extrême vigilance pour « garder la forme » qui se transforme aussitôt en restrictions alimentaires ; elles évitent les aliments gras, les sucrés, les viandes et finissent par éviter les féculents. L’alimentation devient obsessionnellement triée, les bouchées sont réduites, les repas manipulés et découpés et excessivement lents. La perte du poids provoquent une réassurance et du contentement, mais la prise de quelques grammes est source d’aggravement : L’anorexique vivra cette prise comme un échec et mettra en route des autopunitions (exercice physique intense, exposition au froid) ou des stratégies de contrôle de poids (vomissements provoqués, prise de laxatifs et de coupe-faim…)

Devant ces attitudes, l’anorexique peut donner des prétextes comme le végétarisme ou essayer de dissimuler l’amaigrissement par le port de vêtements amples ou la manipulation de l’entourage.

La dénutrition que provoque l’anorexie donne plusieurs troubles et menace gravement la santé : ostéoporose, stérilité, troubles digestifs, troubles cardiaques, peau pâle, déshydratation, problèmes hormonaux divers et la liste est longue…

Une prise en charge complète avec hospitalisation dans les plus brefs délais par un psychiatre est nécessaire pour sortir de ce gouffre. Une psychothérapie de longue durée est toujours essentielle pour aider l’anorexique à retrouver l’estime de soi, faire renaître l’aptitude à éprouver des plaisirs et déculpabiliser, et surtout élucider d’éventuels conflits d’enfance et corriger les croyances erronées à propos de l’alimentation et le système digestif.