La malnutrition Proteino-calorique

26/01/2022   Santé générale   1953   Med.tn

La malnutrition Proteino-calorique

C’est quoi La malnutrition Proteino-calorique

tableaux cliniques variés dus :

Soit à une alimentation insuffisante sur le plan de l'apport énergétique global.La forme clinique qui en résulte est le marasme.

Soit à une alimentation déséquilibrée où l'apport protéique est insuffisant. La forme clinique qui en résulte est le kwashiorkor.

Classification de malnutrition Proteino-calorique

Classification de Gomez

La classification de Gomez est critiquable dans la mesure ou elle ne tient pas compte des formes oedémateuses car la présence des oedèmes fausse le poids de l'enfant.

Classification O.M.S.1972

Malnutrition modérée : inférieure au 3ème percentile de Stuart et Mérédit

  • Marasme : stade III de Gomez
  • Kwashiorkor
  • Kwashiorkor marastique

Epidémiologie de la M.P.C

1) Facteurs intervenant dans la M.P.C>

  • Facteurs climato-géographiques : sol improductif, sécheresse
  • Facteurs agronomiques : production insuffisante de protéines
  • Facteurs économiques : misère à l'échelon national et familial
  • Facteurs culturels : sevrage brutal, répartition inégale de l'alimentation
  • Facteurs hygiéniques : eau de mauvaise qualité et insuffisante
  • Facteurs médicaux : prévalence élevée des infections, tuberculose, rougeole, coqueluche, paludisme

2) L'enquête nationale de 1975

Portant sur la tranche d'âge de 0 à 6 ans :

  • Prévalence:28,5% des enfants avaient une M.P.C
  • Age : au delà du 9ème mois
  • Sexe:aucune incidence
  • Les données géographiques : les ressources agricoles et la pluviométrie ont une grande influence
  • Conditions socio-économiques : chômage, analphabétisme, conditions de l'habitat jouent un rôle important
  • L'alimentation : une alimentation lactée exclusive prolongée, un sevrage avec passage à une alimentation adulte faite à base de coúscous, pauvre en protides, favorisant l'apparition de cette maladie

Etude Clinique de la malnutrition proteino-calorique

1) Formes modérées

Elles se traduisent par un retard de croissance staturo-pondérale, avec une sensibilité accrue aux infections. Ces formes peuvent passer aux formes graves d'où l'intérêt de les dépister par des données anthropométriques.

2) Formes graves

le début

Marqué par un ralentissement de la courbe pondérale avec amaigrissement progressif. L'enfant est habituellement affamé et crie continuellement.

Phase d'état

  • Le retard staturo-pondéral : s'aggrave au fur et à mesure. Les muscles atrophiés, avec disparition du tissu graisseux sous-cutané, donnant un aspect proéminent aux épiphyses osseuses
  • Lésions cutanées et des phanères : la peau devient ridée et sèche donnant un aspect sénile au visage. Il n'existe pas de troubles de la pigmentation cutanée, les cheveux sont secs, fins et cassants
  • Troubles du comportement : bien que l'enfant paraît triste, il manifeste avec anxiété comme s'il demandait des soins. Il a un bon appétit mais ne tolère pas de grandes quantités d'aliments et vomit alors aisément

Troubles digestifs : constamment retrouvés :

  • Diarrhée : chronique ou épisodes diarrhéiques aiguës à répétition, de caractère non spécifique : elle peut être due à un agent pathogène (salmonelle, schigelle, colibacille), ou en rapport avec une intolérance (sucre, protéines bovines)
  • Vomissements: l'infestation parasitaire (oxyures, ascaridiose) , la déshydratation avec troubles hydro-électrolytiques : hyponatrémie, hypokaliémie

l'infection : à cause du déficit immunitaire : l'infection aggrave l'état nutritionnel en favorisanț l'anorexie :

  • Bronchopneumopathies
  • L'otite : cause fréquente de fièvre inexpliquée
  • L'infection urinaire : souvent asymptotique et faisant retarder la guérison
  • Septicémie : dans les formes sévères
  • L'anémie : elle est modérée : ferriprive ou due à un déficit en folates. Possible déficit en cuivre

La défaillance cardiaque : surtout dans le kwashiorkor, du fait de l'altération de la fixation cardiaque et un déplacement important et soudain des fluides vers le milieu vasculaire lors de la période de fonte des œdèmes. La surcharge en sodium augmente ce risque. La défaillance cardiaque peut aussi être l'expression d'une anémie sévère.

  • L'hypothermie : surtout dans le marasme
  • Diminution de la glycémie
  • Diminution de kaliémie grave avec risque d'arrêt cardiaque
  • Troubles de la minéralisation :ostéoporose avec retard de l'âge osseux.,rachitisme dans la période de guérison
  • xérophtalmie: par avitaminose A

Conclusion

La seule solution valable réside dans une politique de prophylaxie qui peut permettre l'éradication de ce fléau qui reste encore grave et fréquent dans les pays sous développés. Malheureusement, elle est difficile, elle ne relève pas exclusivement de mesures médicales. Des mesures individuelles sont nécessaires mais elles s'avèrent infructueuses si elles ne sont pas sous-tendues par une politique globale de lutte contre la M.P.C.


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